Création d’entreprise : les options de financement

Dans le cadre d’un projet de création d’entreprise, vous avez déjà réalisé une étude de marché et effectué un business plan. Il apparaît que l’investissement requis est supérieur à votre capital disponible. Quelles sont les options de financement auxquelles vous pouvez recourir ? Cet article vous apporte toutes les informations dont vous pourriez avoir besoin pour trouver la solution de financement adapté à vos attentes.

Pour obtenir le financement nécessaire à la création de votre entreprise, vous pouvez vous adresser auprès de 4 principaux types d’acteurs : les organismes publics, les plateformes de crowdfunding, les établissements de crédit et les banques ainsi que les investisseurs en fonds propres.

Les organismes publics

Dans l’objectif de soutenir les créateurs d’entreprise, des organismes publics proposent des appuis financiers ou facilitent les démarches des porteurs de projet pour l’octroi de crédit. Vous pouvez prétendre à un certain nombre d’aides, en fonction de votre profil, de la nature de votre projet et de la localité où vous envisagez d’implanter votre entreprise.

Le Fonds bruxellois de Garantie : cet organisme a pour vocation d’aider les créateurs d’entreprise qui souhaitent obtenir un crédit professionnel dans la Région de Bruxelles-Capitale. Son intervention consiste à fournir aux établissements de prêt une part conséquente des garanties exigibles aux créateurs d’entreprise voulant souscrire à un crédit. Le plafond est fixé à 80 % du montant global du crédit et le coût de cette assistance se limite au versement d’une contribution forfaitaire unique.

 La SRIB (Société régionale d’investissement de Bruxelles) : elle met à la disposition des créateurs d’entreprise différents produits dédiés au financement de leurs futures activités.

La bourse AIRBAG : d’un montant maximum de 12.500 €, réparti en 4 tranches sur 2 ans, elle est octroyée à toute personne domiciliée en Wallonie et projetant de créer une entreprise dans cette région au titre de sa principale activité.

La bourse de préactivité : conçue pour tout créateur d’entreprise à caractère innovant. Elle peut s’élever jusqu’à 12.500 € pour couvrir 80 % des dépenses éligibles.

Les aides e-business : elles concernent 2 volets. La prime à la création d’un site de e-commerce, d’un montant variant entre 2.500 et 15.000 €, proposée par la Wallonie. La prime RENTIC, plafonnée à 5.000 €, suggérée par cette même région pour qu’un créateur d’entreprise puisse faire appel aux services d’un consultant agréé RENTIC. Cette prime prévoit la prise en charge jusqu’à 80 % du coût d’intervention.

Les aides de l’AWEX (Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers) : pour le financement des supports de communication pour les créateurs d’entreprise qui projettent de prospecter des marchés à l’exportation. L’aide peut couvrir jusqu’à concurrence de 50 % des coûts des supports (hors TVA). Elle peut concerner l’impression de prospectus, de flyers, de cartes de visite, la création du site internet de l’entreprise, le référencement, etc.

Les plateformes de crowdfunding

Le financement participatif vous permet d’obtenir des prêts, des investissements ou des dons en vous adressant à un important groupe d’individus. Ce concept est basé sur l’idée suivante : un porteur de projet peut parfois trouver plus facilement un millier de personnes pouvant contribuer pour 1 € au financement de son entreprise que de rencontrer un investisseur pouvant apporter à elle seule une enveloppe de 1.000 €.

Grâce à l’émergence des plateformes de crowdfunding sur Internet, le financement participatif suscite un engouement croissant auprès des créateurs de startups, car il se présente comme une alternative aux systèmes de financement classiques.

Le crowdfunding fonctionne d’une manière atypique. Il propose plusieurs options aux porteurs de projet ayant besoin de financement. Selon la nature de leur projet et de leurs attentes, ils ont le choix entre un appel aux dons, à la recherche de nouveaux actionnaires ou demander un emprunt.

Cette solution ne constitue pas uniquement un moyen de financer une entreprise. Elle peut également servir à informer le public du projet. Nombreux sont les startups qui ont trouvé leurs premiers clients sur ces plateformes avant même d’avoir lancé leurs activités.

Les établissements de crédit et les banques

Ces organismes peuvent répondre favorablement à votre demande de financement partiel des actifs de votre entreprise. Vous devez remplir les 3 conditions suivantes :

  • Démontrer la crédibilité de votre projet : l’expérience de l’équipe dirigeante dans le secteur d’activité ciblé, l’existence d’un marché, etc.
  • La détention d’actifs à financer : les établissements bancaires se basent uniquement sur les flux de trésorerie historiques et les actifs lors de l’octroi de prêts aux petites entreprises.
  • Un apport en fonds propres : pour que les risques financiers soient équitablement répartis entre les porteurs de projet et l’organisme de prêt.

Le coût relativement faible par rapport aux investissements en fonds propres constitue le principal avantage de cette solution de financement. Toutefois, son inconvénient majeur réside dans la rigueur des échéances de remboursement du prêt additionné des intérêts. 

Les investissements en fonds propres

Les investisseurs prennent des parts dans l’entreprise nouvellement créée dans l’objectif de jouir d’un profit à moyen terme. Cette solution ne peut pas être appliquée pour une entreprise unipersonnelle. Il faut que l’entrepreneur choisisse le statut de société.

En faisant appel à des investisseurs en fonds propres, le porteur de projet peut bénéficier de 3 principaux avantages :

–  Il n’est pas obligé de rembourser les fonds. Les investisseurs placent leur argent dans l’espoir de réaliser un retour conséquent sur leur investissement au bout de quelques années. Ils s’attendent à des dividendes intéressants ou à une plus-value à la revente de leurs actions. Au cas où les affaires ne marchent pas comme prévu, le porteur de projet n’aura rien à rembourser.

  • La crédibilité du projet vis-à-vis des partenaires commerciaux et des banques grâce aux apports en capital des investisseurs.
  • L’expertise et le carnet d’adresses que pourraient fournir les investisseurs en fonds propres, en sus de leur apport dans le capital.
  • Cette solution comporte toutefois quelques inconvénients :
  • En contrepartie du capital apporté, les investisseurs détiennent partiellement le contrôle de l’entreprise.
  • Sur le long terme, ce système de financement revient cher à l’entreprise, car elle sera obligée d’assurer un retour sur investissement attractif pour séduire les candidats au placement.

 En conclusion

Vous disposez maintenant de toutes les informations nécessaires sur les options de financement relatives à votre projet de création d’entreprise. Il vous appartient d’étudier les « pour » et les « contre » afin d’opter pour le ou les modes d’investissement correspondant à vos besoins.